lundi 5 mars 2007

turquie

Drapeau de la TurquieDrapeau de la Turquie Emblème de la TurquieEmblème de la Turquie


Créée à la suite du démembrement de l’ancien Empire ottoman de 1918 à 1923, la République de Turquie est un pays dont le territoire est situé en Asie (Anatolie) à 96%, et en Europe (Thrace) à 4%. La Turquie est parfois considérée comme faisant partie de l'Europe, parfois de l'Asie. C’est une république parlementaire dont la langue officielle est le turc. C'est aussi un de deux état laïc (1937), comme la France sur le continent.

Histoire


Quelques dates :

  • 10 août 1920 : à la fin de la Première Guerre mondiale, le traité de Sèvres partage l’Empire ottoman ; il prévoit un Kurdistan et une Arménie indépendants, attribue la Thrace orientale et la région de la mer Égée à la Grèce et met les territoires arabes sous contrôle de la France et de la Grande-Bretagne
  • 1920-1923 : guerre d’indépendance menée par Mustafa Kemal
  • 24 juillet 1923 : traité de Lausanne qui revient sur le traité de Sèvres en attribuant l’Anatolie et la Thrace à la Turquie
  • 29 octobre 1923 : Mustafa Kemal fonde la République turque et en devient le premier président.
  • 1923 : Ankara devient la nouvelle capitale en remplacement d'İstanbul
  • 1923 : création du parti unique Cumhuriyet Halk Partisi (Parti républicain du peuple)
  • 1925 : Répression de la révolte kurde menée par Cheikh Saïd.
  • 1938 : mort de Kemal Atatürk ; le nouveau président, désigné par le parlement, est İsmet İnönü
  • 1938 : Repression d'un grand soulèvement kurde à Dersim (Tunceli) pour l'indépendance du Kurdistan.
  • 1945 : fin du système de parti unique
  • 1946 : création du Demokrat Parti
  • 1950 : le Demokrat Parti gagne les élections législatives ; Adnan Menderes devient Premier ministre ; abandon de nombre d’interdictions religieuses datant d’Atatürk
  • 18 février 1952, la Turquie devient membre de l’OTAN
  • 1959 : la Turquie pose sa candidature pour devenir membre associé de la CEE.
  • 27 mai 1960 : coup d'état militaire ; Adnan Menderes et deux autres dirigeants sont pendus
  • 1961 : nouvelle constitution ; arrivée au pouvoir de l'Adalet Partisi
  • 1963 : un accord d'association entre la Turquie et la CEE est signé
  • 1965 : Süleyman Demirel premier ministre
  • 1970 : crise économique ; climat de violence ; attentats d’extrême gauche
  • 12 mars 1971 : coup d'état militaire ; démission de Süleyman Demirel ; répression violente de la gauche et des Kurdes ; limitations à la liberté de la presse et aux droits syndicaux
  • 1974 : Invasion de Chypre dans le but de protéger la population turque de l'île, la victoire de l'armée turque aboutira indirectement à la chute du régime des colonels en Grèce; embargo militaire américain
  • 1975 : premiers attentats de l’ASALA contre des diplomates turcs ; jusqu’en 1984 120 attentats et 22 assassinats seront perpétrés
  • Mai 1980 : grève générale contre les violences de l'extrême droite
  • 12 septembre 1980 : coup d’état militaire ; 30 000 arrestations ; dissolution du parlement et interdiction des partis politiques
  • Novembre 1982 : nouvelle constitution ; les anciens partis restent interdits
  • Décembre 1983 : l'Anavatan Partisi nouvellement créé gagne les législatives ; Turgut Özal premier ministre ; virage libéral (privatisations) et islamique (enseignement religieux obligatoire)
  • 1984 : début d’une guérilla menée par le parti terroriste kurde PKK d’Abdullah Öcalan qui fera plus de 30 000 morts jusqu’en 1999 et des millions de déplacés.
  • Avril 1987 : la Turquie fait une demande d’adhésion à l’Union européenne.
  • Décembre 1989 : la Commission européenne déclare la Turquie éligible à une candidature, mais elle diffère l'examen du dossier.
  • 1991 : Mesut Yılmaz premier ministre
  • Juin 1993 : Tansu Çiller (Doğru Yol Partisi) 1re femme premier ministre
  • Juillet 1993 : 37 intellectuels alévis meurent dans un incendie criminel à Sivas
  • 1er janvier 1996 : l'union douanière entre l'Union européenne et la Turquie entre en vigueur. La Turquie abolit les taxes d'importation sur les produits venant de l'Union européenne
  • 1996 : gouvernement islamiste de Necmettin Erbakan, renversé par l’armée en 1997 ; Mesut Yılmaz premier ministre
  • Janvier 1999 : Bülent Ecevit premier ministre d'un gouvernement de coalition gauche (DSP), droite (DYP) et extrême-droite (MHP)
  • Décembre 1999 : l'Union européenne accepte officiellement la candidature de la Turquie lors du sommet d'Helsinki, et souligne la "vocation européenne" du pays, mais elle fixe des conditions à son entrée que la Turquie accepte.
  • 1999 : Abdullah Öcalan arrêté au Kenya, jugé et condamné à mort (peine commuée en prison à vie en 2002 avec l'intervention de l'UE).
  • Février 2001 : crise financière ; dévaluation de 50% de la livre turque
  • Octobre 2001 : la Turquie modifie radicalement sa constitution pour remplir les critères politiques fixés par l'Union européenne.
  • Août 2002 : abolition officielle de la peine de mort sauf en temps de guerre (restriction levée en 2004); la dernière exécution datait de 1984.
  • 2003 : arrivée au pouvoir du parti islamiste AKP ; Recep Tayyip Erdoğan premier ministre
  • 2005 : introduction de la nouvelle livre turque (YTL) ; 1 YTL = 1 000 000 TL
  • 2005 : adoption d’un nouveau code pénal accordant plus de libertés individuelles et plus conforme aux exigences européennes.
  • Octobre 2005 : Début des négociations d'adhésion avec l'Union européenne.

Géographie

La Turquie est située pour sa majeure partie (96 %) en Asie (Anatolie), où se trouve sa capitale Ankara, mais une partie du pays se trouve en Europe (4 %), la Thrace.

La capitale est Ankara.

La principale ville, Istanbul (qui s’est auparavant appelée Byzance puis Constantinople jusqu'à la conquête ottomane au XVe siècle), est située entre la Thrace et l’Anatolie, les deux parties de la ville étant séparées par le détroit du Bosphore. C’est la seule ville au monde à cheval sur deux continents.

Paysage et géologie

La Turquie se compose de deux chaînes de montagnes, les Taurus et la chaîne pontique, qui enserrent le haut plateau anatolien. Ce sont des formations géologiques jeunes, toujours actives, comme l'indiquent les nombreuses failles et plissements. Environ 80 % du pays se trouve dans une zone tectonique extrêmement active. la Turquie possède huit principaux bassins hydrographiques dont les plus importants sont ceux de l'Euphrate (Firat) et du Tigre (Dicle). Environ un quart du pays est couvert de forêts — pins, épicéas, cèdres et arbres à feuilles caduques.

La Turquie se compose de deux chaînes de montagnes, les Taurus et la chaîne pontique, qui enserrent le haut plateau anatolien. Ce sont des formations géologiques jeunes, toujours actives, comme l'indiquent les nombreuses failles et plissements. Environ 80 % du pays se trouve dans une zone tectonique extrêmement active. la Turquie possède huit principaux bassins hydrographiques dont les plus importants sont ceux de l'Euphrate (Firat) et du Tigre (Dicle). Environ un quart du pays est couvert de forêts — pins, épicéas, cèdres et arbres à feuilles caduques.

Dans le Nord du pays, la chaîne Pontique voit se succéder d'ouest en est le massif schisteux de l'Istranca Dai (Thrace orientale), les plateaux de Bithynie et la série des chaînons montagneux de plus en plus élevés dominant brutalement la mer Noire. Les deltas du Kizil Irmak et du Yesil Irmak forment les deux seules plaines littorales. Au sud, le Taurus, second grand ensemble montagneux, dessine deux grands arcs séparés par le rentrant du golfe d'Antalya et de la plaine de Pamphylie. Taurus et chaîne Pontique se rejoignent en Anatolie orientale où le mont Ararat, plus connu sous le nom de l'Arche de Noé (5 165 m) constitue le point culminant du pays.

Le climat [modifier]

Par sa position à l'angle nord-est du Bassin méditerranéen, la Turquie appartient, globalement, au domaine climatique méditerranéen : l'hiver est doux, tandis que l'été est chaud et sec. Toutefois, la position périphérique des principaux reliefs introduit de profondes perturbations dans ce schéma. Ainsi toutes les régions intérieures sont-elles marquées par la continentalité : hivers plus froids, total de précipitations plus faible, maximum pluviométrique décalé vers le printemps. Inversement, la région pontique, abordée de plein fouet par des masses d'air humidifiées au-dessus de la mer Noire, reçoit des précipitations abondantes et régulières.

Découpage administratif [modifier]

Article détaillé : Provinces de Turquie.

La Turquie est divisée en 81 provinces (en turc il) elles-mêmes découpées en arrondissements (ilçe). Les provinces et les arrondissements sont administrées respectivement par des préfets (vali) et des sous-préfets (kaymakam) nommés par l’État. La province est la circonscription électorale pour l’élection des députés au parlement.

Les maires de commune (belediye başkanı) sont élus au suffrage universel, en même temps que les maires de quartier ou de village (muhtar). Dans certaines grandes villes il existe un niveau administratif au-dessus des communes, la « métropole » (büyükşehir).

Démographie


Quelques indicateurs statistiques (tirés de l’état du monde 2004, Paris, La Découverte, 2003)

  • croissance démographique annuelle (2000-2005) : 1,4 %
  • indice synthétique de fécondité : 2,43 enfants par femme
  • mortalité infantile : 39,5 pour mille
  • espérance de vie : 70,5 ans
  • nombre de médecins pour mille habitants : 1,30

Diplomatie [modifier]

Articles détaillés : Relations entre la Turquie et l'Union européenne et Relations entre la Turquie et Israël.

La Turquie fait partie de l’OTAN depuis le 18 février 1952. Elle abrite des bases américaine à İncirlik, Izmir et Ankara.

Après les premières victoires de l'armée arménienne sur l'armée azérie, le président turc Süleyman Demirel décrète en 1993 un embargo contre l’Arménie. C'est d'après le gouvernement turc un acte de solidarité avec les Azéris, victimes d'un génocide dans le Haut-Karabagh occupé par les arméniens depuis 1992, et son président Əbülfəz Elçibəy qui était encore sous le feu arménien. La frontière est encore aujourd'hui entièrement hermétique, la Turquie n'a toujours pas levé son embargo.

Elle est un des rares États à majorité musulmane à avoir de bonnes relations avec Israël. La Turquie fut le premier pays à majorité musulmane à reconnaître l’État d’Israël dès 1949. La Turquie ravitaille Israël en eau. Les deux États ont ainsi signé un accord portant sur 50 millions de m³ d'eau douce par an pendant vingt ans, pour une valeur d'environ un milliard d’euros. Une coopération militaire très étroite se développe entre Israël et la Turquie depuis 1996, avec plusieurs accords sur la défense et l’échange de haute technologie. Les deux États entreprennent également des manœuvres militaires conjointes, épaulées par les États-Unis.

La Turquie ne reconnaît pas la République de Chypre, mais est le seul État à reconnaître la République turque de Chypre du Nord créée après l’intervention en 1974 par l’armée turque.

Des tensions apparaissent sporadiquement avec la Grèce au sujet de la mer Égée.

La Turquie est actuellement candidate à l’adhésion à l’Union européenne ; les négociations ont commencé en octobre 2005. Les conditions à remplir les plus souvent évoquées constituant les critères de Copenhague sont:

  • l’indépendance du pouvoir civil face à l’armée ;
  • la reconnaissance de la République de Chypre ;
  • l’application des normes de protection des minorités, en particulier la minorité kurde
  • la promotion du droit des femmes
  • le respect de l'environnement

Politique

Article détaillé : Politique de la Turquie.

La Turquie est une république parlementaire.

Le président est le chef de l’État et le premier ministre est le chef du gouvernement. Le président est nommé par l’assemblée nationale pour un mandat de 7 ans. Le président choisit le premier ministre.

Le pouvoir législatif est exercé par la Grande assemblée nationale de Turquie composée de 550 sièges renouvelés tous les 5 ans.

La constitution en vigueur date de 1982.

Laïcité [modifier]

Alors que la constitution du 20 janvier 1921[1] ne mentionnait pas la religion, la loi constitutionnelle du 29 octobre 1923 modifie l’article 2 en indiquant que « la religion de l’État turc est l’islam » (Türkiye Devletinin dini, Dini İslâmdır). Cette mention est conservée dans la constitution du 20 avril 1924[2] (dont l’article 75 proclame pourtant la liberté de conscience et de culte - à condition qu’elles ne s’opposent pas aux lois), supprimée le 11 avril 1928 et remplacée le 10 décembre 1937 par « l’État turc est républicain, nationaliste, populiste, étatiste, laïque et réformateur » (Türkiye Devleti, Cumhûriyetçi, Milliyetçi, Hâlkçı, Devletçi, Laik ve İnkılâpçı’dır), les « six principes d’Atatürk ».

Bien que des réformes allant dans le sens de la laïcité aient été accomplies sous Atatürk (abolition du califat, etc.), la Turquie n’est pourtant pas un état strictement laïc dans le sens où il n’y a pas de séparation entre la religion et l’État mais plutôt une mise sous tutelle de la religion par l’État ; chacun reste cependant libre de ses croyances.
C’est ainsi que la religion est ainsi mentionnée sur les papiers d’identité et qu’il existe une administration dite « Présidence des affaires religieuses »[3] (diyanet) qui instrumentalise parfois l’islam pour légitimer l’État.
Tout cela s’est traduit sous Atatürk par :

  • l’accord du droit des votes aux femmes en 1934 ;
  • la fermeture de certains lieux de pèlerinage ;
  • l’interdiction des confréries religieuses (nakşibendis, nurcus,…) ;
  • l’interdiction du port du voile pour les femmes dans les administrations et écoles publiques.
  • ...

Certaines de ces mesures ont été abolies lors de l’accession au pouvoir du Demokrat Parti (Parti démocrate) d’Adnan Menderes en 1950, mais la religion est restée sous contrôle de l’État. À certaines périodes de la République turque (sous Turgut Özal) l’enseignement religieux est même devenu obligatoire.

À lire :

Économie [modifier]

Article détaillé : Économie de la Turquie.

Quelques indicateurs statistiques[4] :

  • PIB : 552,7 milliards de $
  • PIB / hab. : 7900 $
  • Recherche et développement, en % du PIB : 0,64 %
  • 2002 : la Turquie connaît de graves problèmes économiques : après une dévaluation d’environ 50 %, il faut plus d’un million de livres turques pour obtenir un euro.
  • 1er janvier 2005 : introduction de la nouvelle livre turque (YTL, environ 1,60 euro) qui remplace 1 million de livres turques (TL)

Culture [

Article détaillé : Culture de la Turquie.

La culture de la Turquie est multiple. Soumise aux influences européennes et islamiques, elle possède également des racines proprement turques - sans parler des cultures minoritaires kurdes, arméniennes, lazes, etc. Cette triple identité se retrouve dans bien des domaines culturels, ainsi qu’en politique et même dans le vocabulaire du turc, la langue officielle.

Langue [modifier]

D’après l’article III de la Constitution de 1982[5] la Turquie a une seule langue officielle qui est le turc. Parmi les autres langues parlées, on trouve notamment l'arabe (dans la région d’Antioche et Siirt), le kurde (kurmanci et zazaki) (est et sud-est de la Turquie), le laze (nord-est), etc. On dénombre en Turquie une cinquantaine de langues et dialectes différents et 9 alphabets. Depuis 2002, d’autres langues minoritaires sont reconnues et autorisées, y compris à l’enseignement.

Religion [

La religion principale de la Turquie est l’islam, majoritairement sunnite hanafite (branche modérée de l'islam) avec d'importantes communautés chiites, alévies. Aujourd’hui, les alévis représenteraient environ 25 % de la population turque.

Il y a également des minorités orthodoxes et juives, surtout à İstanbul et İzmir.

Une enquête publiée en décembre 2004 dans le Wall Street Journal version européenne annonce que 95 % des Turcs sont musulmans et 72 % observent les prescriptions de l’islam.

Musique

Article détaillé : musique turque.

Les différentes influences culturelles que subit la Turquie se retrouvent au cœur de sa musique.

Sports

Le sport national est la lutte gréco-romaine (réservé aux hommes). Le football est très probablement le sport le plus populaire ; la vie s’arrête pratiquement lors des rencontres entre Galatasaray et Fenerbahçe… Voir l’article : football turc.

Le volley-ball et le beach-volley sont très apprécié par les femmes comme par les hommes.

Spécialités culinaires [modifier]

Tout le monde connaît le rakı et les loukoums, mais qu’est-ce que les kokoreç ? Voir l’article : Cuisine turque.

Personnalités

Fêtes et jours fériés [modifier]

Fêtes et jours fériés
Date Nom français Nom local Remarques
29 octobre Fête nationale
10 novembre minute de silence pour l’anniversaire de la mort de Mustafa Kemal Atatürk[6]
25 décembre Noël
carte de la Turquie
carte de la Turquie



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